Le Grand Débat de Sciences et Avenir "Dieu et la science" s’est déroulé les 10 et 11 avril 2015 dans le magnifique Collège des Bernardins, à Paris. Il a connu une telle affluence que nous n’avons pas pu accueillir tous ceux qui auraient voulu y assister. Rassurez-vous, chers lecteurs qui n'avaient pas pu venir : les interventions des scientifiques et spécialistes invités au colloque ont été reprises dans notre hors-série 184, daté janvier/ février 2016. Vous pouvez y retrouver les propos d'éminentes personnalités comme le paléontologue Yves Coppens, le généticien Axel Kahn ou le président du Comité consultatif national d’éthique, Jean-Claude Ameisen, le philosophe Luc Ferry, la biologiste Nicole Le Douarin de l’Académie des sciences, le paléoanthropologue Pascal Picq, l'astrophysicien Nidhal Guessoum, le physicien Etienne Klein, le généticien Axel Kahn, le professeur de philosophie Soufiane Zitouni — et bien d’autres que nous remercions tous pour leur participation. Tous se sont ainsi retrouvés dans le majestueux auditorium ou sous les voûtes du Collège. Les séquences clés de leurs interventions sont disponibles sur le site de Sciences et Avenir. Dans l'immédiat, nous vous proposons de visionner la leçon inaugurale de Luc Ferry, philosophe et ancien ministre de l'Education nationale.
Dans une brillante intervention — non dénuée d’humour —, l’ancien ministre de l’Éducation nationale Luc Ferry a exposé l'histoire des relations entre science et religion. Voici la première partie de sa leçon inaugurale, "Une lecture non littérale des textes sacrés".
La deuxième partie de l'intervention de Luc Ferry : "On trouve d'abord on cherche après".
Dans ce troisième extrait de l'exposé de Luc Ferry, il explique que "la raison ne peut pas prouver Dieu". Le philosophe rappelle ainsi qu’"une hypothèse n’est scientifique que si elle est réfutable". Or, ni l’énoncé "Dieu existe" ni son opposé "Dieu n’existe pas" ne peuvent être réfutés !
Enfin, l’ancien ministre de l’Éducation nationale fait sienne la position développée par le paléontologue américain Stephen Jay Gould, celle du "non-recouvrement des magistères?" (ou "NOMA", selon l’acronyme anglais) : "Surtout que religion et science n’interviennent jamais l’une dans l’autre", a-t-il lancé.
Cette question du "non-recouvrement" a été abondamment discutée, et tout particulièrement dans la table ronde "Cosmologie : naissance de l’Univers et Création du monde", où intervenaient Étienne Klein, physicien et philosophe, Nidhal Guessoum, astrophysicien, ainsi que Marie-Hélène Grintchenko, historienne et théologienne. Il en a été question aussi dans la présentation faite par le paléoantropologue Pascal Picq :
Pascal Picq : "La science est par nature réfutable".
Nidhal Guessoum : "La cosmologie est devenue une science au 20e siècle".
Etienne Klein : "Nous ne pouvons pas dire les connaissances dans les termes des croyances"
"La science moderne est née en Occident" : vif débat entre Nidhal Guessoum et Etienne Klein
Yves Coppens : "La première pierre taillée est déjà sacrée"
Axel Kahn : "Le récit de Gilgamesh, sans ambiguïté pour l'homme du 21e siècle"
Soufiane Zitouni : "On est dans une espèce de consumérisme religieux"
Le Grand Débat de Sciences et Avenir "Dieu et la science" a été organisé en partenariat avec La Recherche, France Culture, la Fondation de l’École polytechnique, MGEN et le Collège des Bernardins que nous remercions pour leur soutien.
